Moisson 2024 : premier aperçu de la qualité des blés et orges
Si les taux de protéines et les indices de chute de Hagberg du blé tendre sont satisfaisants, les poids spécifiques sont très irréguliers. Ils sont globalement bas pour les orges, mais les critères de qualité conviennent pour la brasserie. Pour le blé dur, la situation varie entre bassins de production. Cette moisson nécessitera un travail d’allotement par les collecteurs, préviennent FranceAgriMer et Arvalis.
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FranceAgriMer et Arvalis ont diffusé le 14 août 2024 un premier point sur la qualité des récoltes des céréales à paille de 2024. « Les pluies incessantes depuis mi-octobre ont perturbé les semis, les interventions des agriculteurs dans les champs ainsi que les chantiers de récolte. Le défaut de rayonnement, pendant la floraison ou en fin de cycle, a également affecté le développement de certaines cultures. Cette année encore, plus qu’à l’accoutumée, les situations sont contrastées en fonction des dates de semis, des types de sol, de la luminosité et du recours à des variétés plus ou moins résistantes aux risques biotiques », résument les deux organisations.
Blé tendre : poids spécifiques « très irréguliers »
Les récoltes de blé tendre, plus que décevantes en quantité, s’achèvent sur une large partie du territoire. Les teneurs en protéines sont « contrastées selon les régions » avec une moyenne nationale assez proche de celle de 2023. Les indices de chute de Hagberg apparaissent globalement satisfaisants. Les poids spécifiques en revanche, sont « très irréguliers » sur l’ensemble du territoire. « Les moyennes régionales sont assez faibles sur la moitié est du pays, et correctes à bonnes sur la moitié ouest, rapportent FranceAgriMer et Arvalis. Un travail approprié du grain par les collecteurs permettra d’améliorer ce critère pour les lots proches du seuil contractuel. »
Blé dur : un impact du climat contrasté
En blé dur, la moisson est également quasiment terminée. « La situation s’avère contrastée entre bassins de production, mais aussi au sein de chaque bassin », poursuivent les organisations.
- Sur l’extrême Sud-Est, les teneurs en protéines sont « un peu faibles dans certaines situations ». Poids spécifiques, taux de mitadinage et de moucheture sont généralement d’un « bon niveau ».
- Dans le Sud-Ouest, les poids spécifiques sont globalement bons et supérieurs à la campagne précédente. Les teneurs en protéines sont irrégulières, d’assez faibles à correctes. Le taux de mitadinage est important dans certains secteurs.
- Dans le Centre, les poids spécifiques sont « inhabituellement faibles ». Les teneurs en protéines sont « majoritairement correctes », et les taux de mitadinage et de moucheture semblent satisfaisants.
- Dans le Centre Ouest, les teneurs en protéines sont rapportées plus basses qu’à l’accoutumée, et les poids spécifiques sont « légèrement plus faibles » qu’en 2023.
Orges : des calibrages corrects à bons
En orges d’hiver, les teneurs en protéines « devraient répondre aux attentes des clients dans la majorité des cas, notamment pour le débouché brassicole, estiment FranceAgriMer et Arvalis. Si les poids spécifiques sont faibles, les calibrages des orges brassicoles sont généralement corrects. »
En orges de printemps, dont les récoltes sont toujours en cours du fait des pluies, la teneur en protéine moyenne est comprise entre 9 et 10,5 % selon les régions. Les poids spécifiques sont faibles, mais les calibrages sont bons.
Ces données seront affinées au cours des prochaines semaines, au fil des analyses en laboratoire.
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